Wuivend Riet - Reviews

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Last review added: August, 23 2006
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Phaedream (Sylvain Lupari) 
PHAEDREAM (SYLVAIN LUPARI) (CAN):  (read more reviews from Phaedream about Johannes Schmoelling at GOD)
»Le départ de Johannes Schmoelling a été une onde de choc pour les amateurs de Tangerine Dream. Car, depuis qu’il avait joint le duo Franke-Froese, la musique de Tangerine Dream devenait plus limpide, plus mélodieuse sous les couverts de la complexité. C’est exactement ce que nous retrouvons sur ce premier opus de Johannes Schmoelling. Wuivend Riet est, de loin, l’œuvre solo de Schmoelling qui se rapproche le plus de ce qu’il faisait avec Tangerine Dream.

Matjora Is Still Alive débute avec une intro vaporeuse où des chœurs étranges font écho à une brume synthétique qui se dissipe afin de laisser la place à une superbe ligne mélodieuse qui sort d’un synthé aux accords suaves et éthérés.

Les 4 premières compositions sont de petit joyau musical. De petites pièces mélodieuses, quoique l’étonnant Zeit soit plus progressive, qui passent avec harmonie et facilité. Mais, dès que l’on entend les premières lignes de Wuivend Riet Part I, nous sommes en plein territoire de Tangerine Dream et des longues explorations musicales. Sur ce titre étrange, signifiant ‘’Le vent souffle les Roseaux’’, Schmoelling exploite les sons de la nature avec une assurance qui frise l’ingéniosité d’Hyperborea. Nous sommes plongés dans une jungle surréaliste où grenouilles, singes, et natifs y dansent et chantent sur un rythme envoûtant où la flûte souffle comme un singe moqueur. Tordu par une ondulation sévère, la basse se promène avec souplesse et enivre une atmosphère assez difficile à décrire, mais délicieuse à subir. Après qu’Hans Bosch ait récité un poème avec une voix calfeutrée et à peine audible, la partie 2 de Wuivend Riet s’élève avec la magnitude de sa complexité. Intense et dramatique, les synthés soufflent un appel symphonique vers un monde en perdition. Un monde qui croule, qui semble immobile. Dans cette atmosphère dense, les synthés illuminent avec des sonorités aux flûtes toujours attirantes et parfois intrigantes. Toujours, nous sommes sous l’impression de drame à venir. Et, sous les étranges cris d’un animal que l’on pourrait identifier à un éléphant cosmique, la légèreté du mouvement s’annonce avec limpidité. Wuivend Riet Part II s’éveille avec de belles percussions sur un monde de lumière et de chaleur dévoilant une superbe mélodie, bousculée par les riffs sauvages d’une joie soutenue. Une œuvre intense. Une œuvre que même Tangerie Dream n’a jamais égalé depuis le départ de Schmoelling.

En fait, Le Rêve Mandarin n’a jamais été le même depuis que Schmoelling l’a quitté. Wuivend Riet est un incontournable pour tout amateur de musique électronique, surtout Tangerine Dream de la période Schmoelling. Mais il ne suffit pas d’être un fan de Tangerine Dream pour apprécier cette musique. Non, seulement aimer la musique, suffit. Car c’est une œuvre prodigieuse qui allie complexité à la facilité des musiques que l’on fredonne en tout temps. Une œuvre à se procurer.«
(mardi 22 août 2006).

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